Elle est comme un pan de la culture française. Une actrice qui rédige des préfaces à des œuvres de littérature. Quand, au cinéma, elle est Lola Pater, un homme devenu femme, on est ébloui par tant de liberté et de beauté. Quand on rencontre Fanny Ardant, on est conquis pour les mêmes raisons. Une voix qui timbre les mots de velours et d’affectation. Une silhouette, hautaine, élégante, lointaine, une étrange beauté. Fanny Ardant, fille d’un colonel précepteur du prince Rainier de Monaco, a grandi sur le Rocher – « sans amis », dit-elle. Un amour immodéré des livres en général et de Marguerite Duras en particulier. Une actrice à part, bourgeoise, incandescente, amoureuse, qui, sous l’œil de François Truffaut (dont elle aura une fille) à Alain Resnais et Ettore Scola, a forgé un personnage, Fanny Ardant. C’est ce que je croyais savoir de Fanny Ardant, peu de choses finalement. Jusqu’à la découverte de Lola Pater, de Nadir Moknèche, au cinéma le 9 août. Fanny Ardant y joue L