Cinéma. Cheveux gris et veuve noire dans le téléfilm « Le Clan des Lanzac » ; cheveux blonds et amoureuse d’un homme jeune dans « Les Beaux jours », au cinéma, Fanny Ardant, 64 ans, n’aime rien moins que le grand écart. L’actrice se joue des conventions, des usages et du temps. Dans quel sentiment avez-vous joué cette femme amoureuse, rayonnante, des « Beaux jours » ? J’ai toujours pensé que la grande histoire de la vie était l’amour. Tout le reste est vain. J’ai bien dit l’amour : le vrai. Le faux, c’est l’arrangement, le conformisme social. Le pire, c’est le silence, l’indifférence, la méchanceté. Dans cette histoire, j’aime beaucoup mon mari. Je ne suis pas une femme perdue, abandonnée du monde entier, mais une femme libre et gourmande, qui aime la vie et qui n’en a pas peur. Vous souriez, vous riez, vous êtes drôle. Regrettez-vous que le cinéma emploie si peu votre fantaisie ? Je suis lourde, vous savez. Je ne suis pas une actrice comique. En même temps, j’...